Les dons des particuliers aux associations affichent en 2024 une progression modeste. Selon le baromètre de france générosités, la hausse atteint 1,9 % par rapport à 2023. Cette évolution se situe à un niveau très bas, compensant à peine l’inflation. Depuis vingt ans, seule l’année 2018, marquée par la réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune, avait enregistré une variation aussi faible. La dynamique des dons évolue, portée par le digital et les nouveaux usages.
données chiffrées sur les dons associatifs en 2024
Le baromètre annuel de france générosités présente plusieurs chiffres clés :
- progression globale : +1,9 % en 2024 comparé à 2023.
- dons liés aux urgences médiatisées : en tenant compte d’événements ponctuels comme le cyclone chido à mayotte, la collecte totale progresse de 3 %.
- dons réguliers : +4,4 %, soit la principale source de croissance.
- dons ponctuels : léger recul de 0,1 %.
L’évolution du mode de don se confirme. Les prélèvements automatiques représentent désormais 45 % de la collecte totale contre seulement 20 % en 2005. On observe aussi une baisse de la part des petits dons (<150 €) qui ne constituent plus que 39 % du total, alors qu’ils atteignaient 69 % en 2005. Ces chiffres montrent une transformation dans la manière de soutenir les associations.
2005 | 2024 | |
---|---|---|
part des prélèvements automatiques | 20% | 45% |
part des petits dons (<150 €) | 69% | 39% |
évolution des usages et essor du digital
Le recours au digital marque une nouvelle étape pour la collecte associative. Les dons ponctuels réalisés via internet représentent désormais 33 % de ce type de dons, contre 20 % en 2019. La facilité d’accès aux plateformes numériques explique ce changement d’habitude.
Les donateurs privilégient aujourd’hui les outils rapides comme les applications mobiles ou les sites sécurisés. Certains choisissent le don récurrent par prélèvement automatique pour gérer leur soutien dans la durée. Le profil des donateurs s’élargit aussi grâce au digital : toutes les générations utilisent ces nouveaux canaux même si les plus jeunes se montrent plus enclins à soutenir ponctuellement via internet.
bénéfices fiscaux et impact pour le patrimoine des donateurs
Faire un don associatif, c’est aussi bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu. Le montant déductible correspond à 66 % du don dans la limite de 20 % du revenu imposable. Pour certains organismes (aide aux personnes en difficulté ou fondations reconnues), la réduction atteint 75 % dans la limite de 1 000 € puis revient à 66 %. Ce mécanisme permet aux particuliers d’optimiser leur fiscalité tout en soutenant une cause.
Exemple concret : un don de 500 € peut donner droit à une réduction d’impôt de 330 € (66 %). Ainsi, l’effort réel consenti s’élève à 170 €. Ce levier fiscal rend le don accessible et encourage le renouvellement des gestes solidaires.
bilan et perspectives pour le secteur associatif français
La progression modérée des dons associatifs en 2024 montre une certaine stabilité mais appelle aussi à rester attentif aux tendances sociales et économiques. Malgré l’essor du digital et la montée du prélèvement automatique, la croissance reste limitée face à l’inflation et au recul des petits dons.
L’avenir du secteur pourrait dépendre d’un engagement accru sur les nouveaux modes de collecte ainsi que d’une mobilisation plus large auprès des citoyens. La question reste ouverte quant à la capacité des associations à renouveler leurs soutiens et à diversifier leurs ressources dans un contexte économique changeant.