Exonération d’impôt sur la plus-value : comment vendre sa résidence secondaire dans les règles

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Par Nicolas

Vendre une résidence principale ne déclenche pas d’impôt sur la plus-value. Mais il existe aussi un dispositif précis pour alléger la fiscalité lors de la vente d’une résidence secondaire. Ce dispositif, souvent méconnu, permet une exonération d’impôt sous conditions. Il concerne surtout la première cession d’un logement qui n’a jamais servi de résidence principale. Pour bien comprendre ce mécanisme, il faut explorer les étapes clés  : conditions à remplir, types de biens concernés ou exclus, obligations déclaratives et preuves à fournir. Une approche structurée aide à savoir si la situation personnelle permet de bénéficier de cet avantage.

présentation du dispositif d’exonération

Le principe vise la première cession d’un logement, autre que la résidence principale. Le vendeur peut obtenir une exonération d’impôt sur la plus-value, sous réserve de remplir des conditions précises. L’une des règles majeures  : le prix issu de la vente doit être remployé, en tout ou partie, dans l’achat ou la construction d’un nouveau logement destiné à devenir la future résidence principale. Cette opération doit se faire dans un délai de vingt-quatre mois à compter de la date de cession.
L’exonération porte uniquement sur la fraction du prix réellement réinvestie dans ce nouvel achat immobilier.

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conditions requises

Pour prétendre à l’exonération d’impôt sur la plus-value lors de la vente d’une résidence secondaire, plusieurs critères sont à respecter  :

  • droit au dispositif réservé aux personnes physiques, domiciliées fiscalement en france au jour de la vente ;
  • absence de propriété récente d’une résidence principale, c’est-à-dire ne pas avoir été propriétaire, directement ou indirectement, d’une résidence principale au cours des quatre années précédant la cession ;
  • vente dans un immeuble collectif  : un seul logement concerné, le vendeur ne peut appliquer l’exonération qu’à un seul appartement au sein du même ensemble immobilier.

Certains biens ou situations sont exclus du champ d’application  :

  • terrains à bâtir
  • locaux à usage professionnel, industriel, commercial ou artisanal
  • locaux à usage mixte  : seule la partie privative bénéficie éventuellement du dispositif
  • parts de sociétés à prépondérance immobilière (groupements fonciers agricoles, fiducies…)
  • démembrement des droits réels relatifs aux biens non concernés par le texte

application et exemples pratiques

Pour illustrer le fonctionnement, prenons le cas suivant  : une personne possède un logement reçu par succession. Elle souhaite le vendre en juillet 2024. Ce bien n’a jamais servi de résidence principale. Elle n’a pas été propriétaire de sa résidence principale dans les quatre dernières années. Après la vente, elle utilise tout ou partie du prix pour acheter un appartement qui devient sa nouvelle résidence principale avant juillet 2026.

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Dans ce cas précis  :

  • si tout le prix est réinvesti  : l’exonération d’impôt sur la plus-value s’applique en totalité,
  • si seule une partie est utilisée pour l’achat du nouveau logement  : seule cette fraction donne droit à l’exonération.

Ce mécanisme s’applique aux ventes conclues depuis le premier février deux mille douze.

précisions sur la notion de résidence principale

L’administration fiscale définit une résidence principale comme le lieu où le propriétaire vit habituellement et effectivement pendant l’essentiel de l’année. Aucun texte n’impose une durée minimale pour occuper ce bien après l’acquisition. La preuve du caractère réel et effectif repose sur les faits.

Pour établir que le logement est bien la résidence principale, il est conseillé de réunir des éléments variés  :

  • factures d’électricité et autres abonnements au nom du propriétaire pour cette adresse
  • attestations d’assurance habitation mentionnant «  résidence principale  »
  • dossier scolaire des enfants rattachés à cette adresse (le cas échéant)
  • demandes administratives  : fiche d’imposition, carte électorale, etc.
  • témoignages ou attestations écrites justifiant l’occupation effective du bien
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L’affectation doit être suffisamment significative pour éviter toute contestation par l’administration.

mise en garde et points à surveiller

Avant toute démarche, il convient de vérifier que le bien ne figure pas parmi ceux explicitement exclus (exemple  : terrain à bâtir ou local professionnel). Les obligations déclaratives restent strictes lors du dépôt du dossier fiscal. En cas de doute sur son éligibilité ou sur les justificatifs nécessaires, recourir à un conseil spécialisé permet souvent d’éviter des erreurs coûteuses.

bilan et conseils pratiques pour profiter du dispositif d’exonération

Le mécanisme d’exonération d’impôt sur la plus-value lors de la vente d’une résidence secondaire donne accès à une fiscalité allégée pour ceux qui changent réellement leur lieu de vie. La clé reste le respect strict des conditions  : absence récente de propriété principale, remploi du prix dans un délai fixé, fourniture des preuves nécessaires concernant l’affectation effective en tant que résidence principale. Prendre connaissance des textes officiels (BOI-RFPI-PVI-10-40-30 du sept juillet deux mille vingt-et-un et réponse ministérielle numéro quatre mille six cent quatre-vingt-treize publiée au JOAN du trois juin deux mille vingt-cinq) aide à fiabiliser sa démarche. Vérifier chaque point limite les risques fiscaux.

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