L’année 2025 marque une nouvelle hausse du montant des fermages agricoles. Cette augmentation, bien que faible par rapport aux années précédentes, concerne l’ensemble des baux ruraux en France. Le calcul du loyer des terres agricoles et des bâtiments d’exploitation dépend chaque année de l’indice national des fermages. Cet indicateur détermine le montant à verser par les fermiers aux propriétaires. Pour la période allant d’octobre 2025 à septembre 2026, l’indice augmente de 0,42 %, passant de 122,55 à 123,06. Ce mouvement, bien que modéré, s’inscrit dans une série de hausses successives qui impactent directement les professionnels du secteur.
fonctionnement de l’indice national des fermages
L’indice national des fermages fixe chaque année la base de calcul des loyers pour les terres cultivées et les bâtiments agricoles. Il se base sur deux éléments principaux :
- 60 % de son calcul repose sur la variation du revenu brut d’entreprise agricole national à l’hectare, mesurée sur les cinq dernières années.
- 40 % dépend de l’évolution du niveau général des prix observée sur l’année précédente.
Ce système vise à refléter la réalité économique du secteur agricole tout en tenant compte de l’inflation et du revenu moyen dégagé par l’activité agricole. Il s’applique uniformément à tous les baux ruraux soumis au statut du fermage.
évolution récente de l’indice et contexte économique
Depuis 2019, le montant des fermages agricoles connaît une hausse continue, parfois marquée. Les valeurs observées illustrent cette tendance :
Année | Indice national des fermages | Taux de variation (%) |
---|---|---|
2019 | 116,38 | +1,66 |
2020 | 117,02 | +0,55 |
2021 | 118,30 | +1,09 |
2022 | 122,99 | +3,55 |
2023 | 129,91 | +5,63 |
2024 | 136,71* | *donnée indicative (source actualisée jusqu’à 2024) |
2025 | 123,06 | +0,42 (base JO) |
Les deux dernières années ont vu une forte progression (+5,23 % en 2024 et +5,63 % en 2023). Ces hausses résultent principalement d’une inflation élevée observée sur la même période. L’augmentation pour 2025 reste modérée mais poursuit la série d’ajustements annuels. Elle reflète un retour à une évolution plus stable après deux années très dynamiques.
application concrète pour les fermiers et propriétaires
Le nouveau montant du fermage agricole, en vigueur pour la période du 1er octobre 2025 au 30 septembre 2026, se calcule ainsi :
Loyer par hectare en 2024 x (123,06 / 122,55) = montant à verser en 2025-2026.
Exemple :
Si le loyer versé en 2024 est de 200 € par hectare :
- Loyer actualisé = 200 x (123,06 / 122,55) ≈ 200 x 1,0042 ≈ 200,84 € par hectare.
La hausse atteint ici moins d’un euro par hectare. Même si le changement reste faible cette année, il s’ajoute aux précédentes progressions qui ont été plus fortes. Les exploitants doivent donc adapter leur gestion financière et anticiper leurs charges locatives.
données réglementaires et obligations légales
La modification officielle du montant des fermages agricoles pour 2025 apparaît dans l’arrêté publié le 23 juillet 2025 au journal officiel du 27 juillet. Ce texte encadre la révision annuelle obligatoire pour tous les contrats concernés.
Les parties doivent respecter cette actualisation :
- L’exploitant agricole (fermier), locataire des terres ou bâtiments agricoles inscrits dans un bail rural soumis au statut du fermage.
- Le propriétaire bailleur, qui reçoit ce loyer et veille à son ajustement selon l’indice officiel.
La loi impose cette réévaluation chaque année afin d’assurer un équilibre entre les intérêts économiques des deux parties.
synthèse et perspectives pour les prochaines années
La légère augmentation du montant des fermages agricoles en 2025 s’inscrit dans une dynamique d’ajustement annuel liée à l’évolution de l’indice national des fermages. Après deux années marquées par une forte inflation ayant entraîné une hausse rapide des loyers agricoles, le taux d’augmentation retombe à un niveau plus stable. Fermiers et propriétaires doivent rester attentifs aux évolutions économiques qui peuvent influencer cet indice dans les prochaines années. Une veille régulière sur la conjoncture agricole et sur la publication officielle permet d’anticiper ces changements et d’ajuster au mieux sa gestion locative.