Budget 2026 : trois mesures fiscales renforcent le soutien aux exploitants agricoles

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Par Nicolas

le budget 2026 marque un nouveau pas dans l’accompagnement du secteur agricole. le gouvernement poursuit son soutien aux exploitants en reconduisant des dispositifs fiscaux existants et en créant une nouvelle exonération. ces mesures visent à renforcer la stabilité financière des professionnels, à encourager l’agriculture biologique et à offrir une meilleure protection face aux imprévus du métier.

maintien du crédit d’impôt agriculture biologique

le crédit d’impôt agriculture biologique reste accessible jusqu’en 2027. ce dispositif soutient les exploitations dont au moins 40 % des recettes viennent d’activités certifiées en production biologique. il offre chaque année un avantage fiscal de 4 500  € par bénéficiaire.

ce crédit vise à encourager la transition vers une agriculture respectueuse de l’environnement. pour y prétendre, il faut :

  • être une exploitation agricole,
  • certifier que 40 % au moins du chiffre d’affaires provient de produits issus de l’agriculture biologique,
  • déposer une demande dans les délais fixés.

exemple  : une ferme qui vend 60 % de ses produits en bio peut obtenir cette aide chaque année, tant que la part reste supérieure à 40 %.

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reconduction de la déduction pour épargne de précaution (dep)

la déduction pour épargne de précaution, appelée dep, permet aux exploitants soumis à l’impôt sur le revenu de mettre de côté une partie de leur bénéfice imposable. ce montant épargné (entre 50 et 100 %) peut servir plus tard pour faire face à des dépenses liées à l’activité agricole.

cette possibilité reste ouverte jusqu’au 31 décembre 2028. lors du retrait des sommes épargnées, elles sont normalement ajoutées au résultat imposable. depuis l’impôt sur le revenu dû à partir de 2024, une exonération partielle s’applique si les fonds servent à répondre à :

  • un aléa climatique,
  • un aléa sanitaire,
  • un aléa environnemental,
  • une calamité agricole.

dans ces cas, 30 % des sommes utilisées peuvent être exonérées d’impôt, dans la limite de 50 000  € par exercice. ce plafond est ajusté pour les groupements comme les gaec ou les earl (jusqu’à quatre associés).

tableau récapitulatif :

modalitédétails
durée de prolongationjusqu’au 31 décembre 2028
taux d’exonération30 %
plafond annuel50 000  € (multiplié selon nombre d’associés, max 4)
conditionsutilisation face à des aléas ou calamités agricoles

nouvelle exonération en cas d’abattage sanitaire

une nouvelle mesure répond aux besoins des éleveurs confrontés à des abattages sanitaires. si des animaux reproducteurs doivent être abattus pour raisons sanitaires, l’exploitant peut bénéficier d’une exonération d’impôt sur les plus-values ou profits sur stock réalisés lors de l’opération.

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pour en profiter, il faut que :

  • l’indemnité soit utilisée pour reconstituer le cheptel dans un délai d’un an,
  • l’exploitant relève soit de l’impôt sur le revenu soit de l’impôt sur les sociétés.

cette exonération s’applique entre 2025 et 2027. elle offre un filet financier aux exploitants touchés par des crises sanitaires tout en garantissant le maintien du potentiel productif.

exemple  : un élevage qui reçoit une indemnisation après abattage pour grippe aviaire peut réinvestir cette somme dans l’achat de nouveaux animaux sans fiscalisation immédiate sur les plus-values générées.

source officielle  : projet de loi de finances pour 2026, art. 10

soutenir la résilience et la compétitivité agricoles

ces mesures fiscales renforcent la capacité des exploitants à faire face aux difficultés et encouragent des pratiques durables comme le bio. elles apportent aussi une solution concrète lors d’événements imprévus ou dramatiques tels que les abattages sanitaires. se rapprocher d’un conseiller spécialisé aide à activer au mieux ces dispositifs et à sécuriser la gestion fiscale de l’exploitation.

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