Le crowdfunding est une méthode de financement qui met en relation des porteurs de projets et des personnes souhaitant les soutenir. Ce financement participatif se décline en trois principales formes : le don avec ou sans contrepartie, le prêt avec ou sans intérêt, et la souscription de titres. France FinTech, association représentant les fintechs françaises, a récemment publié un baromètre révélant les tendances actuelles du crowdfunding en France.
présentation des données du baromètre
Le baromètre de France FinTech indique que la collecte au 1er semestre 2024 atteint 830 millions d’euros, contre 1 106 millions d’euros au 1er semestre 2023. Cela représente une baisse de 25 % sur un an. Le nombre de projets financés diminue aussi, passant de 64 556 à 46 204.
Cette chute s’explique en grande partie par le repli du secteur immobilier, qui constitue une part importante de la collecte en crowdfunding. En dépit de cette baisse, l’immobilier représente encore 55 % de la collecte globale au 1er semestre 2024.
analyse des risques liés au crowdfunding
Les projets immobiliers financés par le crowdfunding présentent plusieurs risques, notamment le risque de non-remboursement. Selon le baromètre, à la fin de l’année 2023 :
- Entre 2 et 4 % des projets immobiliers ont été annulés, entraînant une perte totale pour les investisseurs.
- Entre 4 et 6 % des projets sont passés en procédure collective.
- Entre 15 et 20 % des projets ont connu un retard de plus de six mois.
En revanche, les projets liés aux énergies renouvelables montrent une grande résilience. Ils ne déclarent presque aucune procédure collective ou perte et les retards restent rares.
Le financement des TPE/PME présente une situation contrastée. Les procédures collectives augmentent sensiblement, atteignant entre 6 et 8 % des dossiers en cours.
perspectives pour l’avenir du crowdfunding
Le baromètre de France FinTech met en lumière plusieurs points clés sur l’état actuel du crowdfunding :
- Une baisse significative de la collecte globale.
- Des risques accrus dans le secteur immobilier.
- Une meilleure performance des énergies renouvelables.
- Un financement des TPE/PME plus risqué.
Pour surmonter ces défis, il est crucial d’explorer des secteurs moins risqués comme les énergies renouvelables et d’améliorer la transparence et la gestion des risques dans les projets immobiliers et TPE/PME.