Les produits structurés prennent une place de plus en plus marquée dans les stratégies d’épargne et d’investissement en France. Leur présence dans les contrats d’assurance-vie se renforce, offrant aux investisseurs un levier supplémentaire pour diversifier et dynamiser leur patrimoine. Les chiffres récents montrent une forte progression : en 2024, le volume des produits structurés atteint 45 milliards d’euros, soit une hausse de 17 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance traduit un intérêt marqué pour ces solutions qui cherchent à allier sécurité partielle et potentiel de rendement.
définition et fonctionnement des produits structurés
Un produit structuré, aussi nommé fonds à formule, est un support d’investissement dont la durée et les conditions de remboursement sont définies dès le départ. Il se compose en général de deux parties :
- une composante obligataire, qui vise à préserver une partie ou la totalité du capital investi ;
- une composante optionnelle, qui permet de viser un rendement lié à la performance d’un indice boursier ou d’un panier d’actions, appelé sous-jacent.
La valeur finale que perçoit l’investisseur dépendra de la performance du sous-jacent à l’échéance prévue. Par exemple, si le sous-jacent progresse selon certains seuils prédéfinis, l’investisseur peut toucher un rendement additionnel ; si le sous-jacent baisse fortement, il peut n’obtenir qu’une partie du capital de départ.
panorama des différentes formules
Les produits structurés se déclinent selon différents schémas. Deux grandes catégories émergent :
fonds à capital garanti
- offrent la garantie de récupérer la totalité du capital initial à l’échéance ;
- le rendement est souvent plafonné : si le marché s’envole, le gain reste limité par rapport à un investissement direct.
fonds à capital protégé
- assurent seulement une partie du capital (par exemple, 90 %) ;
- en contrepartie, ils permettent souvent d’espérer des rendements plus élevés lors d’une bonne performance du sous-jacent.
type de produit structuré | garantie du capital | dynamique du rendement |
---|---|---|
à capital garanti | 100 % à l’échéance* | rendement plafonné |
à capital protégé | jusqu’à 90 %* | rendement plus élevé possible |
*hors cas de sortie anticipée avant l’échéance
Les critères varient aussi selon la durée (court, moyen ou long terme), le choix du sous-jacent (indice CAC 40, panier international…), ou la méthode de calcul du rendement (coupon annuel, bonus conditionnel…).
pour quels profils d’investisseurs ?
Les premiers utilisateurs des produits structurés étaient des investisseurs expérimentés. Aujourd’hui, ces supports s’ouvrent à un public plus large grâce à leur intégration dans les solutions comme l’assurance-vie, le PEA, le PER et les comptes-titres ordinaires.
Ils trouvent leur place dans une stratégie de diversification patrimoniale. Ils permettent par exemple d’apporter une dose de performance potentielle au sein d’une allocation équilibrée où cohabitent fonds euros, actions et autres unités de compte. Leur fiscalité dépend du cadre dans lequel ils sont souscrits.
les risques à ne pas négliger
Tout investissement dans un produit structuré demande une bonne compréhension des risques associés :
- risque sur le capital : si le sous-jacent évolue défavorablement, la protection peut être partielle ou nulle ;
- risque de change : lorsque le produit est indexé sur un actif hors zone euro sans couverture spécifique ;
- risque de liquidité : la revente avant l’échéance prévue peut s’avérer difficile ou entraîner une moins-value.
Avant toute souscription, il convient d’évaluer sa tolérance aux pertes potentielles et sa connaissance des mécanismes propres aux produits structurés.
bilan sur les produits structurés dans une épargne équilibrée
Les produits structurés apportent au sein d’une stratégie patrimoniale des atouts spécifiques : une relative sécurité sur une part du capital et un accès à la performance des marchés financiers tout en maîtrisant son exposition directe aux actions. Ils répondent bien aux besoins de diversification recherchés aujourd’hui par les investisseurs français. Il reste indispensable de prendre en compte les risques propres à chaque formule et leur fonctionnement parfois complexe. L’appui d’un conseiller financier permet de choisir une solution adaptée au profil, aux besoins et aux objectifs personnels en matière d’épargne.