Après deux années marquées par un repli, le secteur de l’immobilier ancien en France entre dans une phase de transition. Selon la note de conjoncture des notaires de france de juillet 2025, le marché montre des signes de reprise progressive, soutenus par une stabilisation des prix et un regain d’intérêt chez les ménages. Les chiffres récents offrent un éclairage précis sur les dynamiques à l’œuvre, aussi bien pour l’immobilier ancien que pour le neuf, et permettent d’analyser comment le patrimoine immobilier évolue face aux nouveaux enjeux du secteur.
évolution du volume de transactions
Le nombre de transactions concernant l’immobilier ancien atteint 892 000 sur douze mois à fin avril 2025. Cette remontée, certes modérée mais constante depuis l’automne 2024, traduit un regain d’intérêt des ménages pour les logements anciens. Après deux années de baisse, cette phase marque une transition vers plus d’activité sur le marché.
Période | Volume des transactions (logements anciens) |
---|---|
Avril 2023 – Avril 2024 | environ 850 000 |
Avril 2024 – Avril 2025 | 892 000 |
Ce volume reste en dessous des niveaux records observés avant la crise récente, mais la tendance dessine une sortie progressive de la période de repli.
mouvement des prix des logements anciens
L’indice notaires de france-insee montre que les prix des logements anciens progressent de 0,4 % sur un an. Cette hausse concerne surtout les appartements anciens, avec une augmentation de 0,7 %, alors que celle des maisons reste plus faible (+0,3 %). On observe ainsi une consolidation du marché, sans redémarrage marqué.
Pour mieux visualiser :
- prix global logements anciens : +0,4 % sur un an
- appartements : +0,7 %
- maisons : +0,3 %
Cette évolution s’inscrit dans une dynamique d’ajustement après plusieurs trimestres de baisse.
analyse régionale
Les prix n’évoluent pas partout au même rythme. En province, la hausse atteint +0,7 % sur un an au premier trimestre 2025 contre une baisse notable au dernier trimestre 2024 (-1,7 %). Ce mouvement est surtout porté par les appartements (+1,1 %), alors que les maisons progressent moins vite (+0,5 %).
En île-de-france, le recul annuel se poursuit mais ralentit : -0,3 % au premier trimestre 2025. Les maisons voient leur prix baisser (-1,1 %) tandis que les appartements restent stables (+0,1 %).
À paris même, le prix des appartements affiche une légère hausse (+0,4 %), tandis que la petite couronne observe un léger repli (-0,4 %) et la grande couronne reste stable.
Pour synthétiser :
Zone géographique | Appartements (%) | Maisons (%) | Total (%) |
---|---|---|---|
Province | +1,1 | +0,5 | +0,7 |
Île-de-france (hors Paris) | +0,1 / -0,4 / stable selon zone | -1,1 / stable selon zone | -0,3 globalement |
Paris (appartements) | +0,4 | – | – |
dynamique du marché du neuf
Le secteur du neuf présente des signaux positifs quant à l’avenir du parc immobilier. Fin mai 2025, le nombre d’autorisations à construire progresse sensiblement (+11,8 % par rapport au trimestre précédent). Ce dynamisme ne se traduit pas encore dans les ventes à la réservation qui restent en retrait (-3,3 % sur un an). L’écart entre intentions et réalisations met en lumière le besoin d’adapter l’offre à la demande réelle.
pouvoir d’achat immobilier : une amélioration mesurée
Après avoir augmenté entre 2008 et 2017 puis baissé jusqu’en 2023, le pouvoir d’achat immobilier repart à la hausse en France métropolitaine en 2024. Le gain atteint trois mètres carrés en plus par rapport à l’an passé. La surface accessible pour un ménage moyen passe ainsi à soixante-dix-huit mètres carrés (+4 % sur un an).
Résumé chiffré :
- Pouvoir d’achat immobilier en m² (France métropolitaine) :
- 2023 : soixante-quinze mètres carrés (m²)
- 2024 : soixante-dix-huit mètres carrés (m²)
- Évolution : +3 m² (+4 %) sur un an
Cette évolution résulte d’un ajustement entre niveaux de prix et capacité financière des acquéreurs.
synthèse et perspectives pour le patrimoine immobilier ancien en transition
L’immobilier ancien français, après une période difficile marquée par la baisse du nombre de ventes et des prix ajustés à la baisse dans plusieurs régions, montre aujourd’hui des signes concrets de stabilisation. Le volume des transactions remonte lentement tandis que les prix amorcent une phase de consolidation sans envolée brutale. Les données régionales révèlent des disparités notables mais confirment qu’un mouvement général de sortie de crise est engagé. Pour ceux qui souhaitent investir ou gérer leur patrimoine immobilier dans ce contexte en mutation, suivre régulièrement les indicateurs clés permet d’anticiper les tendances futures et d’adapter ses choix patrimoniaux aux nouvelles réalités du marché.