depuis plus de vingt ans, l’indication de l’origine des viandes occupe une place centrale dans la réglementation des restaurants en france. initialement limitée à la viande bovine, cette exigence s’étend aujourd’hui à toutes les principales viandes servies en restauration. comprendre ce qui change et comment afficher ces informations permet aux professionnels d’éviter les sanctions et de répondre à la demande croissante des clients pour plus de transparence.
contexte réglementaire récent
l’affichage de l’origine des viandes en restauration repose sur une obligation ancienne. depuis 2002, tout établissement commercial ou collectif doit mentionner l’origine des viandes bovines servies à ses clients. cette règle visait à renforcer la confiance après plusieurs crises sanitaires.
à partir de mars 2022, une expérimentation élargit cette règle aux viandes ovines, porcines et volailles. cette phase transitoire prend fin en février 2024, avec la publication du décret n° 2025-141 du 13 février 2025. désormais, l’obligation devient permanente pour toutes ces catégories.
extension de l’obligation à toutes les viandes principales
le texte légal impose désormais d’indiquer clairement l’origine pour :
- viande bovine
- viande ovine
- viande porcine
- volailles
cette extension englobe toutes les viandes achetées crues par les restaurants, cantines scolaires, et restaurants d’entreprise. depuis mars 2024, cette obligation touche aussi les préparations et produits à base de viande contenant ces ingrédients.
modalités pratiques de l’affichage pour les consommateurs
les établissements doivent rendre ces informations accessibles aux clients par :
- affichage lisible sur un panneau ou support visible
- mention écrite sur la carte ou le menu
- autre support permettant au client d’être informé avant commande
l’information doit être simple à lire et à repérer pour tout consommateur.
mentions obligatoires selon le type de viande
les exigences varient selon la catégorie :
type de viande | mentions obligatoires |
---|---|
bovine | né et élevé (pays de naissance + pays d’élevage) et abattu (pays d’abattage) |
ovine / porcine / volailles | élevé (pays d’élevage) et abattu (pays d’abattage) |
si le pays de naissance, d’élevage et d’abattage est le même, il suffit d’indiquer ce pays. pour les ovins, porcins et volailles, le lieu de naissance reste facultatif.
exemple :
- bœuf né, élevé et abattu en france : « origine france » suffit.
- bœuf né en allemagne, élevé en belgique, abattu en france : « né en allemagne, élevé en belgique, abattu en france ».
- porc élevé en espagne, abattu en france : « élevé en espagne, abattu en france ».
raisons et enjeux de la mesure
l’objectif affiché est la transparence. le gouvernement répond ainsi aux attentes :
- des consommateurs souhaitant connaître l’origine des aliments servis
- des restaurateurs qui valorisent l’origine france comme argument commercial
- des filières françaises qui voient leurs produits mieux identifiés auprès du public
cette transparence vise à renforcer la confiance dans la chaîne alimentaire et soutenir la qualité proposée par les producteurs locaux.
risques et sanctions encourus en cas de non-respect
le non-respect de l’affichage expose le professionnel à une amende administrative :
- 1 500 € maximum pour une personne physique
- 7 500 € maximum pour une personne morale (société)
ces montants incitent les restaurateurs à se conformer strictement à la règle.
données réglementaires à retenir
la référence légale est le décret n° 2025-141 du 13 février 2025 publié au journal officiel le 18 février 2025. ce texte acte la pérennisation de l’obligation élargie à toutes les principales viandes servies.
synthèse sur l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes en restauration
l’affichage de l’origine des viandes devient une pratique standard dans tous les restaurants et cantines. depuis début 2024, chaque établissement doit indiquer précisément le ou les pays où sont nés, élevés ou abattus les animaux selon leur espèce. cette règle concerne aussi bien la viande achetée crue que celle intégrée dans des plats préparés. respecter ce cadre réglementaire garantit non seulement une meilleure information du client mais limite aussi le risque d’amendes élevées.