Les exploitants agricoles font face à des difficultés de trésorerie qui s’aggravent sous l’effet des aléas climatiques et des épizooties. Ces situations fragilisent leur activité, parfois sur le long terme. Pour répondre à ces défis, l’état propose désormais un nouveau soutien financier adapté aux besoins structurels des agriculteurs, concrétisant une promesse faite par la ministre de l’agriculture en novembre dernier. Ce dispositif vise à renforcer la stabilité financière des exploitations les plus touchées.
présentation du dispositif de prêts structurels garantis par l’état
Le nouveau dispositif de prêts structurels garantis par l’état cible les exploitants agricoles dont la trésorerie reste fragile malgré leurs efforts. Ce soutien concerne surtout ceux affectés par la répétition de mauvaises récoltes, d’événements climatiques extrêmes ou par des maladies animales.
Voici les principales caractéristiques de ces prêts :
durée maximale | 12 ans |
montant maximum empruntable | 200 000 € |
garantie de l’état | 70 % du montant via bpifrance |
banques partenaires | crédit agricole, crédit mutuel cic, banque populaire caisse d’épargne |
Ces établissements bancaires partenaires sont habilités à proposer ces financements, en lien avec le ministère de l’agriculture. La garantie apportée par bpifrance limite le risque pour la banque prêteuse et favorise ainsi l’accès au crédit pour les agriculteurs.
modalités d’octroi et état d’avancement du dispositif
Le mécanisme est désormais accessible aux exploitants. Les critères détaillés d’accès n’ont pas encore été publiés par les autorités. Les professionnels intéressés doivent donc se tenir informés auprès de leur banque.
Un premier exemple illustre déjà la mise en place : lors du salon international de l’agriculture, un viticulteur de l’aude a pu bénéficier d’un prêt structurel garanti par l’état, montrant que ce soutien est d’ores et déjà opérationnel.
soutiens complémentaires : prêts de trésorerie à taux bonifié
Les pouvoirs publics ont pensé un second outil pour soutenir la trésorerie des exploitants agricoles. Il s’agit de prêts à moyen terme à taux bonifié. Ces financements visent ceux ayant subi une chute marquée du chiffre d’affaires en 2024.
Les modalités principales peuvent se résumer ainsi :
- perte d’au moins 20 % du chiffre d’affaires en 2024
- durée du prêt : 2 ou 3 ans
- montant maximal : 50 000 €
- taux maximal : 2,60 %
- taux bonifié grâce à une aide publique :
- 1,75 % pour tous
- 1,50 % pour les jeunes exploitants (installation depuis moins de cinq ans)
Pour obtenir cette aide au taux bonifié, il faut déposer une demande sur le site franceagrimer avant le 30 mai. L’état prend en charge une partie des intérêts afin d’alléger la charge financière des bénéficiaires.
soutenir la résilience financière des exploitations agricoles françaises
Les outils financiers mis en place renforcent la capacité des exploitations à surmonter les périodes difficiles et à poursuivre leur activité. Le prêt structurel garanti par l’état s’adresse aux situations durables alors que le prêt bonifié répond aux urgences passagères liées à une baisse rapide du chiffre d’affaires. Les deux dispositifs sont complémentaires et permettent aux agriculteurs de choisir la solution adaptée à leur réalité.
Il reste conseillé aux exploitants de prendre contact avec leur banque partenaire pour poser leurs questions et préparer leur dossier. Les informations détaillées sur les conditions d’accès devraient être publiées prochainement. Surveiller ces annonces permettra d’optimiser dès que possible le recours à ces aides.